La navigation sur une rivière ou un canal est simple et très accessible. .Le pilotage y est facile, le prix abordable, les activités multiples et la navigation peut même s’y faire sans permis dans la majorité des cas. Mais il y a toutefois quelques grandes règles importantes à respecter, afin de naviguer en toute sécurité, dans le respect des autres et de l’environnement.
Tout d’abord, sur l’eau, comme sur la route, il est nécessaire de respecter les limitations de vitesse imposées ainsi que la signalisation. La vitesse maximale autorisée est en générale de 6 à 8 km/h, mais peut varier d’une voie d’eau à une autre. Attention toutefois : cette vitesse est réduite à 3-4 km/h en moyenne dans les ports, les haltes fluviales, ainsi qu’aux entrées et sorties des écluses. Il est par ailleurs strictement interdit de naviguer de nuit en eaux intérieures.
Naviguez au centre du chenal, sauf, évidemment, lorsque vous croisez un autre bateau. Déportez vous dans ce cas sur votre droite. Il faut systématiquement laisser la priorité aux bateaux commerciaux, et ralentir à l’approche de tout autre usager nautique. Il est interdit de se croiser ou de se dépasser : dans les tunnels, sous les ponts, ainsi qu’aux abords des passages étroits. Vous ne pourrez pas amarrer votre bateau n’importe où, et n’importe comment ! Dans certaines zones d’ailleurs, c’est totalement interdit. Vous devrez vous servir d’un équipement prévu pour l’amarrage, et non d’arbres, poteaux, ou autres bornes.
Avant chaque départ, il est primordial de s’assurer que votre bateau est équipé des équipement de sécurité nécessaires : extincteur, gilets de sauvetage, trousse à pharmacie, corde… Renseignez vous aussi sur les horaires d’ouverture des écluses, les restrictions de circulation, et, très important : consultez la météo ! En effet, la navigation en période de crue est fortement déconseillée. Sachez que la baignade est interdite dans les canaux et rivières navigable. Les risques de noyade y sont réels, ainsi que ceux d’hydrocution, de contamination, de courants forts, de difficultés à remonter sur la berge, ou encore de heurte avec d’autres bateaux.
Si l’impact environnemental de la navigation fluvial reste relativement limité, il n’en demeure pas moins de défis écologiques importants à relever ! Ainsi, les plaisanciers sont mobilisés, mais également les acteurs privés, loueurs, constructeurs, et acteurs publics. S’agissant de la récupération des eaux usées, les bateaux collectifs ou de location sont très bien équipés, même si les sites d’escales quant à eux, sont encore peu dotés de système d’évacuation, qui ne sont, en outre, pas uniformisés. Sous l’impulsion d’acteurs publics locaux, des pompes sont progressivement installées dans les ports et haltes pour relever le défi de 0 rejet dans les voies d’eau. À votre échelle cependant, vous pourrez toujours œuvrer pour l’environnement. Privilégiez les produits d’entretien biodégradables certifiés par exemple. Quant à la gestion des déchets, elle constitue un enjeu crucial ! L’équipement des systèmes d’escale en système de tri tend à se généraliser progressivement. De votre côté, veillez bien à ramasser tous vos déchets. De plus, des modes alternatifs de propulsion existent aujourd’hui tels que l’hydrogène ou la propulsion électrique. Certains constructeurs ont déjà développés des bateaux électriques, pouvant circuler grâce à l’installation de bornes de recharge sur plusieurs canaux.